Libye : élections présidentielle et législatives dans 20 mois
La transition politique libyenne sera achevée dans une vingtaine de mois. C’est ce qu’à annoncé le Conseil national de transition (CNT), qui prévoit l’élection d’une Assemblée constituante dans huit mois, suivie, un an plus tard, de la nomination par le peuple d’un président et de parlementaires.
Mouammar Kadhafi, toujours en fuite, n’a pas empêché la rébellion libyenne d’établir une feuille de route des élections. La « nouvelle Libye » politique verra donc le jour dans quelques mois, à l’heure des scrutins. « Nous avons établi un plan de route précis avec une période de transition de 20 mois », a expliqué le représentant en Grande-Bretagne du Conseil national de transition (CNT), Guma al-Gamaty, à la radio BBC.
Première étape : élire une Assemblée constituante, et ce dans huit mois environ. « Durant huit mois, le CNT dirigera la Libye avant qu’une assemblée élue par le peuple ne prenne les commandes du pays pour rédiger une constitution, et au bout d’un an (…), des élections seront organisées », a poursuivi Guma al-Gamaty.
Dans un an et huit mois environ, les « élections finales, à la fois parlementaires et présidentielle » devraient être organisées en Libye, a-t-il précisé. Le peuple aura alors à choisir « les dirigeants qu’il souhaite ».
« Entamer la transition »
Certaines zones libyennes, et notamment la ville de Syrte, n’ont toujours pas été libérées par les forces rebelles. Mais pour l’organe politique de la rébellion, le processus de transition est déjà engagé. « Dans la mesure où Tripoli est stabilisée et sûre – ce qui est quasiment le cas maintenant – et que la plupart des autres villes du pays le sont aussi, les Libyens peuvent entamer le processus de transition », a estimé le représentant du CNT.
Reste à construire, en quelques mois, les bases d’une démocratie et d’une vie politique, dans un pays soumis à la dictature d’un « Guide » depuis 42 ans. Certaines personnalités du CNT participeront surement à l’élaboration de partis politiques, d’autres non, à l’instar du chef de l’organe politique de la rébellion, Mustapha Abdeljalil. S’il contribuera, pendant les huit prochains mois, à la reconstruction du pays et à la planification des scrutins, il entend par contre, tirer sa révérence à l’orée de l’élection de l’Assemblée constituante.
(Avec AFP)
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